C’est devenu un surnom affectueux dans les équipes.
Une manière simple de dire : celui qui trace la route, celui qui prend les vagues en premier, celui qui regarde l’horizon avant de regarder la carte.

Mais être “Captain” d’un département d’ingénierie n’a rien à voir avec l’autorité ou la hiérarchie.
Ce rôle repose sur une seule compétence réellement décisive :
la capacité à voir clairement et à aider les autres à voir aussi.

C’est exactement ce que la fenêtre de Johari permet : un cadre de lucidité partagée.

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💡 La fenêtre de Johari : un outil pour comprendre ce que chacun voit… et ce qui échappe

La fenêtre de Johari découpe nos perceptions en quatre espaces qui influencent directement la manière dont une équipe collabore, échange, décide, apprend.

L’aire ouverte

Ce que chacun sait de soi, et que les autres reconnaissent.
C’est la zone de transparence.
La zone du travail fluide.
La zone où l’ingénierie devient réellement collective.

L’angle mort

Ce que les autres voient mais que l’on ignore.
Un commentaire de code, un comportement en réunion, un réflexe technique…
Tout ce que l’on ne perçoit pas encore.
Réduire cette zone renforce immédiatement la cohésion.

La façade

Ce que chacun garde pour soi :
les doutes, les contextes non exprimés, les difficultés silencieuses.
La façade n’est pas un défaut ; elle devient problématique seulement lorsqu’elle empêche le dialogue.

La zone inconnue

Les talents pas encore révélés.
Les fragilités non identifiées.
Les dynamiques silencieuses.
Tout ce que personne ne voit, pas même l’intéressé.

Dans un département d’ingénierie, ce modèle est profondément concret :
il structure le quotidien, les interactions, les décisions, les apprentissages.

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⚙️ Un cadre essentiel pour une équipe d’ingénierie

Chaque geste technique ouvre une fenêtre :

• Un commit bien expliqué agrandit l’aire ouverte.
• Un feedback honnête réduit l’angle mort.
• Une décision éclaircie diminue la façade.
• Une erreur analysée collectivement explore la zone inconnue.

Les équipes les plus performantes ne sont pas celles qui codent le plus vite.
Ce sont celles qui réduisent les angles morts et augmentent l’espace partagé.

Plus l’aire ouverte grandit, plus l’équipe gagne en :

• vitesse,
• lisibilité,
• compréhension mutuelle,
• régulation naturelle,
• capacité à anticiper plutôt qu’à réagir.

Cette dynamique vaut plus que n’importe quel framework agile.

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💬 Ce que signifie réellement être “Captain”

Le “Captain” n’est pas celui qui sait tout.
Ce n’est pas celui qui parle le plus fort.
Ce n’est pas celui qui impose.

C’est celui qui éclaire.

Éclairer les angles morts.
Éclairer les zones de tension.
Éclairer les raisons profondes derrière une décision.
Éclairer les enjeux techniques, humains, organisationnels.
Créer les conditions où chacun peut naviguer avec lucidité.

Être Captain, ce n’est pas occuper le pont.
C’est donner la visibilité nécessaire pour que chacun puisse prendre la barre à son tour.

Dans cette perspective, la fenêtre de Johari n’est pas un outil psychologique abstrait.
C’est une manière de diriger qui repose sur trois principes :

• être lisible dans ses intentions,
• être compréhensible dans ses décisions,
• être disponible pour être challengé.

C’est à cet endroit précis que la bienveillance rencontre l’exigence :
dans la capacité à rendre la visibilité accessible à tous.

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🌿 Quand une équipe partage la même fenêtre, elle devient une équipe d’ingénierie

La maturité collective repose sur trois mouvements simples :

Moins d’angles morts → plus de feedback direct

Le feedback n’est pas un correctif.
C’est une navigation partagée.

Moins de façade → plus de confiance

La confiance apparaît dans les micro-ouvertures :
un doute exprimé, une décision expliquée, un contexte clarifié.

Plus d’aire ouverte → plus de vitesse collective

Une équipe qui voit la même chose avance plus vite.
Pas par contrainte, mais par alignement.

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🪴 Conclusion

Le rôle de Captain n’est pas de dicter la route.
Il consiste à donner la vision, à révéler ce qui est invisible, à clarifier ce qui est flou, à réduire les zones d’incertitude.

La fenêtre de Johari permet exactement cela :
créer un espace où l’ingénierie n’est pas seulement une discipline technique,
mais une discipline de compréhension mutuelle.

Une équipe technique devient une équipe d’ingénierie lorsque :

• le contexte circule,
• le feedback est naturel,
• la confiance se construit,
• les angles morts diminuent,
• la lucidité augmente,
• et la vision est partagée.

C’est toute la mission du Captain :
ouvrir la voie, oui,
mais surtout éclairer le chemin pour que chacun puisse avancer avec maîtrise, cohérence et confiance.