Le Domain-Driven Design pose un principe simple : découper le systÚme selon les réalités du métier, pas selon les frameworks.
Chaque bounded context est un espace cohĂ©rent, autonome, oĂč les concepts ont un sens clair.
Les microservices ne sont quâune implĂ©mentation technique de cette idĂ©e.
Ils concrĂ©tisent le dĂ©coupage mĂ©tier en frontiĂšres physiques, Ă condition que ce dĂ©coupage soit dâabord pensĂ© conceptuellement.
Le danger, câest lâinverse : fragmenter sans comprendre.
Faire des microservices âpar designâ, alors que le domaine, lui, reste flou.
En résumé :
DDD découpe pour clarifier,
les microservices découpent pour déployer.
Sans le premier, le second devient vite du chaos distribué.
âïž Laravel et le juste niveau de granularitĂ©
Laravel est souvent perçu comme un framework âmonolithiqueâ, mais câest une vision rĂ©ductrice.
En réalité, il est trÚs adapté aux bounded contexts isolés :
des modules mĂ©tier bien dĂ©finis, Ă lâintĂ©rieur dâun monolithe clair.
Ce que jâappelle un monolithe modulaire.
Un systĂšme qui garde la cohĂ©rence interne dâune seule base de code,
mais applique la discipline du DDD pour découper les domaines logiquement.
Câest une approche que je trouve saine :
commencer par la clarté du modÚle,
garder la simplicité du monolithe,
et ne passer au microservice que lorsque la séparation devient naturelle.
đ§ Lâouverture dâesprit comme boussole architecturale
La maturitĂ©, ce nâest pas dâavoir la bonne architecture.
Câest de savoir quand la changer.
On ne passe pas au microservice pour faire moderne.
On y passe quand les contextes métiers sont assez clairs, autonomes et stables pour justifier leur indépendance.
LĂ encore, lâouverture dâesprit prime sur la puretĂ© architecturale.
Le DDD nous apprend Ă observer avant dâagir,
les microservices nous forcent Ă assumer nos frontiĂšres.
Et Laravel, au milieu, reste un excellent laboratoire pour explorer ces transitions.
đ§ Mon regard
Je crois profondĂ©ment que lâarchitecture doit suivre la comprĂ©hension, pas lâinverse.
On ne dĂ©coupe pas un systĂšme parce que câest Ă la mode.
On le dĂ©coupe quand on a compris oĂč se situent les vraies frontiĂšres du sens.
Les microservices ne remplacent pas le DDD, ils le prolongent.
Laravel, lui, offre le terrain idéal pour tester, apprendre, structurer.
Câest pour ça que je parle souvent dâouverture :
ne pas enfermer nos choix dans un modĂšle,
mais utiliser chaque cadre comme un outil de lecture du systĂšme.
LâingĂ©nierie, au fond, câest ça :
savoir quand garder les choses ensemble, et quand les laisser vivre séparément.

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