En 2025, le serveur web n’est plus un simple détail d’implémentation. C’est une brique stratégique, un levier de performance et un outil d’industrialisation.
Dans un monde PHP toujours très actif, choisir entre Apache, Nginx et Caddy, c’est choisir un équilibre entre héritage, efficacité et modernité.

Je partage ici ma réflexion personnelle, nourrie par les benchmarks récents, les retours terrain et une conviction : le bon choix technique est celui qui sert à la fois le produit, l’équipe et la pérennité.

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Nginx : le standard de performance et de scalabilité

Nginx reste la référence lorsqu’il s’agit de gérer de fortes charges, des milliers de connexions simultanées ou des volumes importants d’assets statiques.
Son architecture événementielle, sa faible empreinte mémoire et sa stabilité éprouvée en production en font le choix logique pour les applications modernes à grande échelle.

C’est le serveur qui exploite le mieux la séparation des rôles entre le front (proxy, cache, TLS) et le back PHP-FPM. Il excelle là où la performance brute et la maîtrise opérationnelle sont prioritaires.
La contrepartie : une configuration plus exigeante, qui demande rigueur et automatisation.

Pour une plateforme PHP structurée, industrialisée et à fort trafic, Nginx reste le socle le plus fiable.

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Apache : le pilier historique, encore solide mais à contextualiser

Apache demeure présent, notamment sur les infrastructures plus anciennes ou mutualisées. Sa force, c’est sa compatibilité et son écosystème.
Son système de modules, la flexibilité du .htaccess et la richesse de sa documentation en font un outil familier pour beaucoup d’équipes.

Mais en 2025, il faut être lucide : les architectures modernes ne jouent plus sur ce terrain.
Le coût en performance, la gestion de la concurrence et la complexité du tuning rendent Apache moins adapté aux environnements où la vélocité et la scalabilité priment.

Il reste pertinent pour des contextes précis : hébergement client, environnement legacy, ou transition progressive.
Mais ce n’est plus le moteur de l’avenir pour PHP.

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Caddy : la modernité pragmatique

Caddy s’impose doucement comme une alternative crédible pour les équipes qui cherchent à simplifier leur stack sans sacrifier la performance.
Installé en quelques minutes, configuré en quelques lignes, il apporte nativement HTTP/3, TLS automatique et une syntaxe claire.

Les benchmarks récents le montrent au coude à coude avec Nginx sur de nombreux scénarios.
Il consomme parfois plus de mémoire, mais compense par une simplicité opérationnelle remarquable.

Caddy parle particulièrement aux équipes DevOps, aux environnements conteneurisés, et à celles qui veulent réduire la complexité tout en restant à jour technologiquement.

Son seul défaut aujourd’hui : une maturité encore jeune dans les déploiements massifs, et une communauté qui, bien que très active, reste en phase de croissance.

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Ma grille de lecture pour 2025

Pour choisir lucidement, j’applique une logique simple :

• Si la performance et la scalabilité sont critiques, Nginx est le choix naturel.
• Si la simplicité d’exploitation est prioritaire, Caddy devient une option moderne et cohérente.
• Si l’environnement est hérité ou mutualisé, Apache reste viable, mais avec une trajectoire de modernisation à planifier.

Au-delà des chiffres, le choix dépend de la culture d’équipe et du niveau d’industrialisation. Un bon serveur web ne sert à rien sans une configuration maîtrisée, des métriques de charge, et un cycle d’amélioration continue.

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Le vrai enjeu derrière le benchmark

Les benchmarks 2025 confirment les tendances : Nginx conserve l’avantage sur le débit et la concurrence, Caddy talonne, Apache décline.
Mais le débat n’est pas qu’une question de “req/s”.

Ce qui compte, c’est la cohérence de la stack : la façon dont le serveur web s’intègre à PHP-FPM, au CI/CD, au monitoring, à la sécurité.
C’est la capacité à standardiser les déploiements, à faciliter la maintenance, à réduire la complexité opérationnelle.

Un bon choix de serveur, c’est avant tout un choix d’organisation et de vision.

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Et après ?

Nous arrivons à un tournant.
PHP s’est modernisé, les serveurs web aussi. Mais une nouvelle génération arrive, plus intégrée, plus performante, pensée spécifiquement pour PHP : FrankenPHP.

Un serveur écrit en Go, conçu pour exécuter PHP nativement sans couche intermédiaire, capable de tirer parti des workers, du streaming et du HTTP/3, tout en simplifiant radicalement le déploiement.

Dans mon prochain article, je reviendrai sur cette évolution passionnante :
👉 FrankenPHP, ou comment repenser l’hébergement PHP à la source.

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Sources :
Benchmarks 2025 : LinuxConfig.org, CSDN Blog (mai 2025), W3Techs Web Server Market Share 2025.